Aujourd’hui dans le monde feutré du matérialisme, l’Homme se retrouve difficilement confronté à ses instincts primaires. La société de longue date les brime car son rôle est d’essayer de trouver un équilibre social, une sorte de lissage des émotions qui permettrait un meilleur vivre ensemble.
l’Homme perd génération après génération son côté vivant. On le remarque dans les discussions, dans le travail, dans les sorties mais aussi dans l’uniforme vestimentaire qui semble être décalé alors qu’il est ultra codifié. La mode du no care, les nineties, le damier, pantalon large qui remonte. On s’en bat mais en suivant des règles précises 🙂
Il est de nos jours difficile d’exprimer son vivant. Au contraire, j’ai entendu ce matin qu’on voulait ré-écrire des livres considérés comme masculinistes. Franchement ça fait peur, comment peut-on imaginer trafiquer la mémoire collective car elle ne correspond pas au moeurs actuel ?
La cancel culture tue les manières d’être vivant alors qu’il n’en restait déjà plus beaucoup. Le problème c’est que nous considérons plus l’ensemble de l’humanité comme vivante. Nous sommes vivant face à notre téléphone portable, nous sommes vivant dans une visioconférence / réunion de travail, en commandant sur Amazon…
Mais qu’en est il face à un étranger, face à un animal, face à la nature…?
Je connais quelqu’un sans le nommer qui se met de temps en temps tout nu au restaurant ou dans la rue. Il ne fait pas que ça, il se permet de parler de sujet tabou, de faire des blagues graveleuses.
En fait, c’est lui qui est vivant ! Pour suivre son élan, j’ai parlé avec un chien aujourd’hui, on a eu un échange très intéressant sur les maitres trop protecteurs qui essaient de les transformer en humain.
Quand on ne se permet plus, quand on limite sa parole, quand on ne trouve plus de moyens de rester connecter à la terre, à la nature. On participe de manière insidieuse au déclin du vivant.
Au contraire quand on se met en danger, quand on parle à un étranger, quand on exprime son point de vue voire quand on se permet d’avoir un point de vue. On sublime le vivant.
Nicolas Bermond