Pourquoi les sites de business networking ne décolleraient pas en France

Le business networking commence à faire son chemin Viaduc compte 62 900 inscrits, Linked in 3 300 000, open BC attente des chiffres de Yann Mauchamp, 6nergies attente des chiffres de Alain Lefevre.

Au même titre que les blogs le concept intrigue et il est à la mode de parler de son nombre de connexion direct et de son potentiel de rencontre professionnel.
Le profil des inscrits nous dévoile qui est notre Networker type. C’est au départ un dirigeant ou un chef de service, qui via son réseau naturel touche un grand nombre de personne d’influence. On voit dans l’utilisation un moyen d’organiser et de catalyser son réseau afin de plus ou moins exercer du lobbying, de trouver des opportunités communes pour monter un projet.
Par la suite 2 vagues se sont succédées, les commerciaux qui ont vu dans l’outil une manne pour trouver leurs prospects et diffuser leurs offres en masse et les personnes à la recherche d’un emploi qui peuvent directement répondre à une annonce en étant coopté par d’autres personnes.

On pourrait se dire tout fonctionne pour le mieux, et bien non le concept est en partie perverti. Je pense que l’on est au tout début du phénomène en France. Les mentalités ne sont pas prêtes et le concept est parfois perverti. Les sites de business networking ne sont pas une foire à l’embauche et encore moins un nouveau moyen de prospection. Le système aide à fortifier son réseau et faire de nouvelle connaissance. On peut dire que c’est un outil et non un moyen.

De plus la cible importante pour le bon fonctionnement de ce type de site est l’adhésion des cadres moyens or très peu font la démarche. Car en général leur réseau pro reste cantonné à leur collègue de travail ou pire il voue une dévotion complète à leur structure et ne voit pas l’intérêt d’intégrer une démarche de business networking.
Je l’ai vécu dans mon entourage quand je parle d’ouverture par le biais du business networking à des cadres de grosses sociétés ils répondent d’une même voie nous n’en avons aucune utilité car il résonne comme des employés à vie dans leurs entreprises.

Les réseaux existants ne sont pas prêt à partager leurs contacts, en effet les anciens de grandes écoles où les club de business voit dans ces sites une partie de leur fondements et de leur valeur ajouté s’envollaient en fumer.

Enfin la mentalité française dénigre l’argent, les entrepreneurs et tout ce qui touche à la réussite social. Il faut faire ses affaires dans la discretion et surtout ne pas le montrer. Or ces concepts mettent au grand jour vos ambitions et vos projets de réussite.

Aucune certitude que le business networking est la même réussite que les blogs, d’autant plus que les patrons bloggers le voient d’un mauvais œil. Peur de se faire voler la poule aux œufs d’or. Au Etats-Unis le phénomène explose les entreprise internet du domaine sont valorisés à hauteur de l’ambition que les américains mettent dans cette activité.

C’est peut être que les américains investissent dans leur propre carrière et non dans leur avenir dans l’entreprise.

Publié par Nicolas Bermond

Druide et ambassadeur de Hackeurs -> <- CAC40. Fan de code "Basic", de SEO, du concept de réseau social et de logiciel libre. J'utilise les GAFAM pour m'amuser avec l'ennemi.

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1 commentaire

  1. La protection des employés en Amérique du nord est réduit à sa plus simple expression.

    Avec 2 semaines de vacance par année (de base) et un 2 semaines de pré-avis pour se faire foutre à la porte, l’employé peut difficilement imaginer que l’entreprise est là pour son bien. ( + pas de fonds de pension, pas de bénéfice, couverture minimale, pas d’anciennté, etc)

    Il devient courant de butiner d’entreprise en entreprise et la meilleure garantie de se faire choyer à un endroit est de démontrer que l’on peut avoir mieux ailleurs.

    Si vous n’êtes pas dans cette catégorie, que Dieu vous protège…

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