Limites du référencement pseudo naturel !

Suite à une prestation de backlinks agressive et peu astucieuse, j’ai décidé aujourd’hui de faire un point sur ce sujet et pour le coup de me remettre en question.

Dans quelle mesure est-il possible de produire du résultat quand il est directement lié à sa propre éthique ?

Rapide rappel des bases du référencement naturel

Schéma Global d’une prestation de référencement

Comment fonctionnent les robots ?

Concernant la structure du site :

Les robots des moteurs de recherche naviguent sur votre site grâce aux liens hypertextes.
Les robots raffolent de contenu et plus particulièrement de contenu original à l’inverse du contenu dupliqué (duplicate content)
Les robots aiment l’ordre et la hiérarchisation (rubriquage, plan du site, Balise H1 H2 H3…)
Les robots aiment l’accessibilité (W3C, Accessiweb)

Concernant la popularité (page rank):

Les robots raffolent de popularité, plus votre site a de liens entrants et mieux il sera positionné (encore plus efficace avec des golden link = optimisés pour le référencement).
Plus le lien est qualitatif, c’est à dire venant d’une page ayant une popularité forte ou une page officielle (ex .gouv dmoz…), plus votre site va remonter dans les top résultats sur ses requêtes.

Donc le positionnement d’un site dépend en grande partie du nombre de liens qui pointent vers lui.
Pour avoir des liens on doit s’inscrire sur des annuaires, faire des échanges de liens avec ses partenaires, les sites du groupe ou sites amis, produire du contenu sur divers supports (blog, forum…)
Cependant quand un client demande une prestation de positionnement il souhaite avoir toutes les chances d’être en première page, avoir un résultat garanti.
Pour se faire, la quasi majorité des prestataires ont besoin de déployer un grand nombre de backlinks.
Ces backlinks sont soit vendus par des propriétaires de nébuleuse de site ou faits à la main par les prestataires ou acheter lors d’article de blog sponsorisé ou dealer sur des sites portails….
Une partie est réalisée et validée avec le client, un travail de longue haleine qui demande temps et budget au client.
Et pour compléter des backlinks qui ne sont pas de qualité (dans le métier on parle de « jus »).
Il est vrai que ce « jus » n’est pas éthique, même si il est utilisé par beaucoup d’acteurs du marché.
En général nous allons chercher du « jus » quand nous avons des positions difficiles à atteindre ou pour les concours de référencement. On nous dira que ce « jus » n’est pas nécessaire et que les liens se font naturellement quand le contenu est de qualité. La réalité est autre et le contenu est une denrée rare chez le client. On attend d’ailleurs les community manager pour créer ce contenu qui pour le moment est inexistant.

Quelle limite faut-il donc se fixer entre performance de référencement et éthique professionnelle ?
Faut-il définitivement éviter l’écueil du « jus » devenant la solution aisée mais parfois inappropriée ?
Freiner les objectifs parfois trop gourmands pour ne pas risquer de se compromettre ?
Ne plus partir en vacances pour éviter les bourdes ?

La demande de performance et le manque de contrôle de nos équipes m’ont fait prendre conscience des limites de ces prestations d’équilibriste.

Une remise en question qui nous renvoie aux prestations que nous pouvons fournir à nos clients.
Comptez dorénavant sur notre extrême vigilance sur ces sujets.

Le débat sur la netiquette (éthique du web) est un débat antique qui a réellement lieu d’exister.
On peut être un jour du bon côté, l’autre du mauvais. Ces questions concernent tout le monde même le blogueur qui accepte un cadeau et ou un billet sponsorisé. Peut être comme le adwords il faudrait envisager la transparence des ventes de backlinks?
Heureusement la communauté est là pour faire ressortir les pratiques douteuses (même si elles sont d’usages), attention à ne pas s’acharner car même si nous souhaitons un web pure, limpide et plein de bon sentiment, on se rend finalement compte qu’il est souvent fait d’influence, d’argent, de jalousie et de rancoeur.

C’est finalement ce chaos qui fait que le web est impalpable, équilibré, puissant et sans gouvernance.

Pour info avant d’être micro blogueur je suis entrepreneur et je dois jongler entre problématique d’entreprise, évangelisation et mon point de vu personnel.

Nous faisons du référencement depuis 2004 et nous avons participé à la quasi totalité des concours de référencement et fini à chaque fois dans les 15 premiers (Oupouaout, tiger l’osmose, zurtouij, motercalo)
Vous pouvez retrouver l’ensemble de mes publications depuis 2005 dans ma rubrique référencement.

Publié par Nicolas Bermond

Druide et ambassadeur de Hackeurs -> <- CAC40. Fan de code "Basic", de SEO, du concept de réseau social et de logiciel libre. J'utilise les GAFAM pour m'amuser avec l'ennemi.

Rejoindre la conversation

3 commentaires

  1. Par contre, je ne suis pas d’accord avec le fait qu’il faille attendre les community manager pour avoir des contenus. C’est plutôt le travail des rédacteurs web.
    Et s’il n’y en a pas, c’est au référenceur d’éduquer son client pour qu’il produise du contenu.
    Et si rien n’est fait, le référenceur peut produire lui-même du contenu, que ce soit pour le site client lui-même ou pour des communiqués de presse à son propos.

  2. @Matthieu je suis d’accord avec toi, ce n’est pas que le community manager qui va produire le contenu, c’est le travail des rédacteurs ou concepteur rédacteur … Cependant le community management va être une source de contenu importante et propice au référencement.

    +++

    @nicolas2fr

Laisser un commentaire