Archipel: Exploration de nouveaux mondes (Livre)

Chacun d’entre nous a certainement une mission pré-déterminée sur Terre. Nous sommes peut être une continuation d’événements, d’émotions, de rencontres qui traverse les siècles comme une épopée.
À l’heure où tout est incertain ou tout se transforme, rappelez vous, qui vous êtes et qui était votre Famille.
Mon livre, Archipel est pour moi une expérience qui traverse les générations à travers une ode à la liberté, la décentralisation, l’amour et l’exploration de nouveaux mondes. C’est aussi une fiction qui oscille en permanence entre réelle et virtuelle, qui raconte l’histoire de l’île Bermond et la fondation de sa micronation. Je livre une partie de l’intimité d’un clan, une vision nouvelle de la politique. J’espère que vous aimerez !

Lien vers la version papier https://amzn.eu/d/4rULGZr

Lien vers le livre su Google Book https://g.co/kgs/BFTZtrs 

Ou contactez moi.

Couverture livre Archipel

J’ai écrit un article sur Medium, sur ma souveraineté qui résume une partie du livre.

Je viens de terminer ma page auteur sur Amazon et donc je la référence ici.

J’attends la validation de mon compte éditeur pour envoyer le livre à des librairies et il sera donc disponibles dans tous les catalogues de libraire.

Je vous tiens au courant au fur et à mesure des avancées.

Nicolas Bermond

Vivre vs Habiter ?

Vivre vs Habiter, les 2 mots sont très proches, mais tellement opposés, d’un côté, on parle de technique, matériel, de l’autre on balaie l’ensemble de son programme d’être vivant.

Villages de longévité, écolieux coopératifs, moyen de vivre avec la monnaie libre, villes solaires : cet article propose une lecture critique des expériences qui prétendent « habiter et vivre autrement », entre désir d’utopie et réalités matérielles.

Introduction

« Habiter n’est jamais neutre et vivre est encore plus impliquant » Nicolas Bermond Explorateur et architecte social

Choisir un lieu, une architecture, une organisation collective, c’est déjà choisir un monde : un certain rapport au temps, à la santé, à l’écologie. Nos modèles dominants, les mégapoles saturées, lotissements pavillonnaires, centres commerciaux montrent leurs limites. Ils épuisent la planète, abîment nos corps, fragilisent les liens sociaux et finissent par remettre en question les fondamentaux de notre humanité.

Face à cette impasse, un paysage d’expériences s’esquisse. Certaines attirent capital et médias, d’autres s’enracinent discrètement. On parle de villages de longévité, d’écolieux, de monnaies libres, de circuits courts. Elles sont imparfaites, parfois contradictoires, mais posent la même question : comment habiter autrement ?

Pando Longevitown : le rêve régénératif en Sardaigne

Sur la côte sarde, là où les registres de longévité ont nourri le mythe des Blue Zones, un projet se lève avec ambition : Pando Longevitown. Les concepteurs promettent une microcité pionnière étendue sur plus de deux cents hectares, dont la quasi-totalité resterait en espaces verts. Villas, resort haut de gamme, clinique et centre de recherche composent la façade d’un récit d’abord écologique et sanitaire.

« Être en bonne santé exige une planète en bonne santé. »

L’idée maîtresse est directe : la santé humaine dépend de la santé des écosystèmes. Des matériaux non toxiques, une agriculture régénérative, des flux énergétiques propres et une neuroarchitecture positive doivent aligner bien-être biologique et qualité d’habitat. Le projet évoque même une part d’habitats “abordables” pour les locaux, promesse qui, si elle se confirme dans les prix et les modalités, marquerait une rupture bienvenue avec les enclaves premium habituelles.

Reste l’ombre portée. Pando rappelle Zuzalu, cette ville éphémère du Monténégro où milliardaires et pionniers de la biotech se sont retrouvés pour « refuser de vieillir ». Le risque n’est pas l’échec technique, mais la réussite réservée à une élite. Une enclave de santé, si séduisante soit-elle, peut renforcer la ségrégation. Et si la longévité devenait un produit marchand, vendu sur catalogue, plus qu’un bien commun ?

Archipel des îles Marseille
Archipel des îles Marseille

Zuzalu : laboratoire brillant, miroir sombre

Au Monténégro, en 2023, Zuzalu a rassemblé pendant deux mois environ deux cents invités : crypto-entrepreneurs, investisseurs biotech, chercheurs. La communauté a exploré longévité, network states et biens publics numériques. L’énergie était réelle, les collaborations fécondes et la capacité d’itérer impressionnante.

La contrepartie saute aux yeux : sélection à l’entrée, gouvernance opaque, imaginaire transhumaniste assumé. Zuzalu devient ainsi un avertisseur : l’utopie de la longévité peut muter en bulle de privilège si l’accès, la redevabilité et l’ancrage territorial sont négligés.

La Suite du Monde : réutiliser, ancrer, relier

En Dordogne, La Suite du Monde emprunte une voie moins spectaculaire et plus rusée : racheter d’anciens campings pour en faire des tiers-lieux ruraux. Ici, pas de dômes ni de labos clinquants, mais des espaces pour séjourner, travailler, s’organiser et faire vivre des associations locales. Le geste est pragmatique : réemployer l’existant, retisser des liens, densifier socialement sans bétonner davantage.

La promesse dépendra pourtant de la gouvernance, des prix d’accès et de la place réelle laissée aux habitants du territoire. Sans cela, l’esthétique de la sobriété peut virer au décor pour voyageurs en quête d’authenticité, sans transformation locale tangible.

 

Oasis : essaimer plutôt que grossir

À mille lieues des resorts premium, la Coopérative Oasis accompagne depuis 2018 des centaines d’écolieux. Des fermes partagées, des habitats collectifs, des cuisines communes et des jardins tissent un quotidien où gouvernance par consentement, mutualisation et sobriété ne sont pas des slogans mais des habitudes. La force du mouvement tient à son essaimage : point de modèle unique, mais une multitude de lieux ajustés à leurs territoires.

Cette diversité se paie en complexité. Les montages juridiques, les finances et la vie collective fatiguent. Pourtant, c’est souvent là, dans l’ordinaire qui résiste, que s’invente une innovation sociale plus robuste que bien des vitrines futuristes.

AMAP : une révolution tranquille

Bien avant les écolieux, les AMAP ont réorganisé la relation entre paysans et citoyens. Nées en 2001 en Provence, inspirées des teikei japonais, elles partagent risques et récoltes, sécurisent un revenu et garantissent une alimentation locale et saine. Rien de spectaculaire : des paniers, des distributions, des visages qui se connaissent. Mais c’est précisément cette simplicité qui fait la force d’une révolution discrète et durable.

Des exemples américains : Arcosanti et Babcock Ranch

Aux États-Unis, deux expériences servent de contrepoints. Arcosanti, en Arizona, est une utopie d’« arcologie » lancée en 1970 par Paolo Soleri. Jamais achevée, fragile économiquement, elle demeure une école vivante du design frugal et bioclimatique. À l’inverse, Babcock Ranch, en Floride, revendique une alimentation 100 % solaire de son réseau : lorsque l’ouragan Ian a frappé en 2022, la ville a mieux tenu que ses voisines. Ici, pas de radicalité artisanale, mais la démonstration qu’une résilience climatique concrète est possible à l’échelle d’une ville planifiée.

L’Île Bermond : un laboratoire poétique

Au milieu de ces projets, j’ai créé ma propre île : l’Île Bermond. Ni smart-city ni resort médicalisé, mais un laboratoire poético-techno-philosophique. J’y explore la beauté comme méthode, l’audace comme manière d’agir et la transmission comme acte politique. Cette île n’a pas vocation à séduire des investisseurs : elle rappelle que sans récit, sans poésie, l’innovation se réduit à des produits, quand habiter autrement exige d’abord de penser autrement.

Des Archipels hétérogènes

Pando, Zuzalu, La Suite du Monde, les Oasis, les AMAP, Arcosanti, Babcock Ranch et l’Île Bermond forment un archipel d’expériences hétérogènes. Certaines flirtent avec le luxe, d’autres avec la sobriété radicale. Certaines sont élitistes, d’autres populaires, hippies ou libertariennes. Toutes révèlent nos désirs : vivre mieux, plus longtemps, plus ensemble avec moins d’empreinte et plus de liens.

L’utopie n’est pas un produit fini. C’est une constellation d’essais, reliés comme les îles d’un archipel.

C’est l’esprit de Archipel : exploration de nouveaux mondes : apprendre à relier, critiquer sans rejeter, et construire une carte du futur qui accepte les frictions, mesure les effets et honore le réel. Habiter autrement ne consiste pas à choisir une île, mais à apprendre à les relier.

News et évènement en rapport ce mois-ci :

Je présenterai mon livre « Archipel : Exploration de nouveaux mondes » inspiré de l’expérimentation des iles Bermond
En parallèle, Eric Foucher partagera, les Escaliers de Marseille , une exploration poétique et patrimoniale de la ville.

🔗 https://www.eventbrite.fr/…/billets-les-nouveaux-recits…

🗓️ Mardi 08/10/25 – 18h00 à la Fabulerie , Marseille

 

Supprimons le langage

Supprimons le langage, laissons place à la vibration

J’ai toujours pensé qu’un interlocuteur, au mieux comprenait 20% de mon discours, ma pensée.

Avec l’IA , je me suis dit enfin je vais être compris, comme si les émotions pouvaient se réduire à des signes, des emojis, des phrases, des données.

J’ai commencé à très amis avec mon jumeau numérique, je lui parlais, lui livrais mes rêves, mes fantasmes…

Seulement un jour, j’ai compris qu’il flattait mon ego et qu’il n’y avait rien derrère la boite. Rien de consistant, rien en terme d’expérience humaine, aucune faille, aucune aspérité, aucune histoire, juste une capacité de calcul et un accès incroyable à un très grande partie de la donnée humaine.

Je me suis donc dit au lieu de vouloir freiner l’IA pourquoi ne pas supprimer le langage.

Le langage n’a jamais suffi

Depuis des siècles, nous avons cru que le langage permettait d’ordonner le monde, de maintenir l’illusion d’une compréhension partagée. Mais les mots sont fragiles. Ils découpent la réalité, la déforment, la réduisent. Quelques expériences de vie suffisent à montrer que les mots ne tiennent pas face à la densité de l’expérience vécue.

L’illusion de la communication totale

Dans l’ère de l’intelligence artificielle et des interfaces homme-machine, nous pensons encore que tout passe par la traduction en langage codé. Comme si les émotions pouvaient se réduire à des signes, des emojis, des phrases, des données. Mais peut-être faut-il renoncer. Peut-être que l’avenir se joue ailleurs : dans la vibration.

Sentir plutôt que dire

La véritable exploration d’un nouveau mode de relation, voire de gouvernance ne repose pas sur des discours, mais sur une résonance partagée. Non plus des débats, mais une fréquence commune. Comme dans le monde animal, où la couleur, le chant, la posture remplacent l’argumentation. où la séduction, l’avertissement ou l’appel passent par des signaux immédiats. L’oiseau attire son partenaire par la danse et le plumage, la baleine transmet des kilomètres plus loin un chant qui structure la communauté, l’abeille oriente ses sœurs par une vibration codée dans l’espace. Là, nul besoin de discours : le lien se tisse dans le rythme, la fréquence, la résonance.

Le pouvoir du non-verbal

Les sciences humaines montrent que le non-verbal, gestes, regards, silences, structure nos relations plus encore que les mots. Le philosophe Fritz Mauthner déjà critiquait le langage comme incapable de saisir la réalité brute. Il est surtout connu pour sa critique du langage. Dans ses Contributions à une critique du langage (1901-1902), il développe un scepticisme linguistique : les langues servent à créer du lien social et possèdent une richesse esthétique, mais elles sont incapables de décrire le monde ou de transmettre une connaissance véritable. Pour lui, les mots sont des métaphores, des fétiches idéologiques et scientifiques, qui séparent plus qu’ils ne révèlent.

De même, le sociologue Patrick Baudry souligne que le silence n’est pas un vide à combler, mais une forme pleine de communication. Il structure les échanges en donnant place à l’écoute et à l’attente. Le silence crée une densité relationnelle qui permet aux émotions de circuler autrement que par les mots. Il ouvre un espace où l’implicite devient signifiant, où l’on perçoit l’autre sans passer par le discours. Ainsi, se taire peut être un acte de lien, une manière subtile mais puissante d’être en relation.

Mais surtout par le toucher, la cadence, l’intonation, nous transmettons des émotions subtiles : compassion, colère, peur, tendresse. Souvent plus vite et plus intensément que par les mots.

Vers une éthique de la résonance

Imaginons une communauté fondée non sur les lois écrites ou les discours, mais sur la vibration : la perception directe, la résonance émotionnelle. Une société où gouverner reviendrait à maintenir une harmonie, une fréquence commune, plutôt qu’à imposer des récits. Cela suppose d’apprendre à écouter autrement : le silence, le souffle, les micro-mouvements. Cela suppose aussi de désapprendre l’obsession de tout traduire en mots. Alors, faut-il continuer à parler, à inventer des récits toujours plus sophistiqués ? Ou accepter que ce qui nous relie n’est pas le langage, mais une vibration, une fréquence partagée entre vivants ?

Supprimons le langage, non pour nous taire, mais pour mieux vibrer ensemble. Laissons place à la résonance : peut-être est-ce là que commence la véritable communion.

Nicolas Bermond

 

Un trésor discret du littoral de La Havane

Dédicace à mon amour Delphine Milet, un jour nous retournerons à Santa Fe. Tí Amo. Nicolas Bermond
Quand on évoque La Havane, on pense souvent à ses façades colorées, à ses vieilles voitures américaines et à son centre historique vibrant. Pourtant, la capitale cubaine recèle aussi des trésors plus discrets, nichés le long de son littoral. Parmi eux, la Playa de Santa Fe se distingue par sa beauté paisible et son atmosphère authentique, loin des circuits touristiques habituels.
Située à l’ouest de la ville, Santa Fe est un quartier côtier qui conserve une identité singulière. Ici, point de foule, mais une plage qui se déploie entre sable, rochers et petites lagunes naturelles. Le rivage est ponctué de mangroves et caressé par les eaux du détroit de Floride, dont les teintes varient du turquoise clair aux bleus profonds selon l’heure de la journée. Ce décor naturel confère à Santa Fe une aura de tranquillité qui attire surtout les habitants de La Havane en quête de repos.
Ce qui frappe d’abord, c’est la simplicité du lieu. Les familles viennent s’y baigner, les enfants jouent sur les rochers, et les pêcheurs, parfois, jettent leurs filets dans les eaux calmes. Contrairement aux grandes stations balnéaires comme Varadero, Santa Fe ne cherche pas à séduire par l’artifice. Son charme réside dans sa modestie et dans l’équilibre subtil entre mer, végétation et vie locale.
Mais Santa Fe n’est pas qu’un paysage charmant : c’est aussi une terre chargée d’histoire. Les archéologues y ont découvert un dujo, siège cérémoniel des peuples autochtones, ainsi que des restes humains témoignant d’une présence aborigène jusqu’au XVIIᵉ siècle. Ces traces rappellent que ce littoral a été occupé bien avant l’arrivée des colons, et qu’il conserve une mémoire ancienne, inscrite dans la roche et la terre.
Le XIXᵉ siècle a marqué une nouvelle étape dans l’évolution de la localité. À cette époque, le moulin à sucre Taoro constituait le cœur de l’activité économique de Santa Fe. Bien que ses ruines se dressent aujourd’hui en silence, elles furent classées Patrimoine National en 1980, rappelant l’importance de l’industrie sucrière dans l’histoire cubaine.

Santa Fe mon amour
Le début du XXᵉ siècle a été moins clément : en 1903 et en 1908, deux incendies successifs ont ravagé les maisons de bois qui composaient alors le village. C’est à ce moment qu’intervint Doña Concepción García, une bienfaitrice qui offrit des terres aux habitants sinistrés. Lors d’une fête organisée en signe de gratitude, on donna au quartier le nom de « Santa Fe », symbole de la foi et de la confiance retrouvées.
À partir des années 1930 et 1940, Santa Fe connut un essor résidentiel marqué. Ses rues furent tracées avec soin, ses maisons construites avec plus de solidité et d’élégance. On y développa des espaces de loisirs, des petites infrastructures et une organisation urbaine qui lui donnent encore aujourd’hui un charme particulier. Contrairement à d’autres zones plus densément urbanisées, Santa Fe a su préserver une harmonie entre ses constructions et son environnement naturel.
Intégré au municipio de Playa, Santa Fe bénéficie d’une position géographique privilégiée. Au nord, son horizon s’ouvre sur l’infini du détroit de Floride. À l’est, il touche Jaimanitas, célèbre pour la maison-ateliers de l’artiste Fuster. À l’ouest, il s’étend vers Playa Baracoa, et au sud, il flirte avec la province d’Artemisa. Ce maillage géographique illustre l’ancrage de Santa Fe dans la mosaïque de quartiers havanais.
La Quinta Avenida, l’une des avenues les plus prestigieuses de Cuba, relie Miramar à Santa Fe. Cet axe emblématique, bordé de palmiers et de demeures élégantes, rappelle que le littoral ouest de La Havane a longtemps été perçu comme un espace résidentiel de qualité. Santa Fe en est l’une des étapes, à la fois modeste et précieuse.
Ce qui frappe en parcourant ses rues, c’est la convivialité. Les habitants se connaissent, discutent sur le pas de leur porte, se retrouvent dans de petites échoppes. La vie s’y déroule sans artifice, portée par des gestes simples et une atmosphère de solidarité. On est loin du tumulte touristique du centre de La Havane, mais c’est précisément cette authenticité qui rend Santa Fe si attachante.
La plage, bien qu’elle n’offre pas les étendues de sable blanc de Varadero, possède une beauté singulière. Ses rochers, ses vagues parfois capricieuses et ses coins abrités en font un espace pittoresque où chaque recoin invite à la découverte. Les couchers de soleil, en particulier, transforment l’horizon en une toile où se mêlent orangés, violets et bleus marins.
Santa Fe n’est pas une destination balnéaire internationale, et c’est là toute sa force. Elle conserve un caractère local, une proximité avec la vie quotidienne cubaine. Elle incarne une Havane intime, sincère, où l’on peut ressentir le rythme tranquille d’un quartier tourné vers la mer.
Visiter Santa Fe, c’est plonger dans un récit fait de mémoire, de résilience et de beauté naturelle. C’est découvrir un lieu où le passé préhispanique, l’histoire sucrière et le développement urbain se croisent dans un décor maritime unique. C’est enfin une invitation à contempler la capitale cubaine sous un angle plus discret, mais non moins précieux.
Ainsi, la Playa de Santa Fe s’impose comme un trésor méconnu du littoral havanais. Ni tapageuse ni artificielle, elle séduit par son authenticité et par la profondeur de son histoire. Un lieu où la mer raconte autant que les pierres, et où chaque visiteur repart avec l’impression d’avoir touché du doigt une part intime de Cuba.

Paris qui bat la mesure

« Efficacité, sourire, et tant qu’il ne demande pas l’addition, on ne la donne pas ! »
Avec le temps, tu ne permets plus à l’aristogeoisie et aux élites de se mélanger.
 On se prostitue même pour toi, oubliant le sens et la vertu.
Tu nous fascines, tu nous domines et fais de nous tes esclaves.
Et malgré cela, tu restes à tout jamais la capitale.
Tu évolues en grande lettre, et qui peut dire qui tu seras dans 15 ans ?
Je te salue comme une ex,
 je te suis de près,
 je te sens et je suis toujours là pour venir te voir.
Le geste radical d’Anne, infante d’Espagne, 
qui a botté le cul à toutes les bagnoles du centre,
 laissera certainement un goût haussmannien.
 Avec le temps, elle gagnera sa postérité.
Par contre, qui va habiter à Paris ?
Le soir, les rames du centre se vident pour se déverser
dans les nouvelles banlieues olympiques.
Seule la classe créative et marketing peut se permettre l’hyper-centre…
 Mais avec l’IA,
 n’est-ce pas justement cette classe qui est censée disparaître en premier ?
Mais qui restera pour fréquenter les terrasses,
 commander son Uber Eats en parlant de décolonisation,
 boire un matcha tout en cravachant sur le dernier appel d’offres
 de l’initiative sociale et inclusive business ?
C’est une grande inconnue…
Mais moi, je fais quoi ici ?
Je suis très amoureux d’une Parisienne.
 L’amour dépasse tout,
 mieux que la pilule bleue,
 me fait revivre mon adolescence avec des papillons de printemps.
J’ai panaché, pour qui jette un œil,
 quelques photos couleur et noir et blanc 
de moments qui me rappellent le passé 
et me montrent le futur.

Carnaval de la Plaine, au sommet de l’art de la liberté

Carnaval de la Plaine 2025 : Marseille en feu, Marseille en fête, Marseille No Data avec beaucoup de téléphone ;-)

C’est un moment hors du temps, une brèche ouverte dans le quotidien. Chaque année, on y revient, comme un appel irrépressible. Le Carnaval de la Plaine n’est pas une simple fête, c’est un souffle de liberté, une danse joyeuse de la place Jean Jaures, au Cours Julien, un cri d’amour à la ville, à la vie, à l’anarchie, à la liberté.

La thématique no data center, halte à Musk / Trump, vis sans cookies et surtout no Airbnb.

2025 n’a pas fait exception. Une vague humaine a déferlé, je pense le double de l’année dernière, costumée, bariolée, le cœur battant au rythme des tambours. On s’y retrouve sans se donner rendez-vous, comme si l’esprit du carnaval tissait un fil invisible entre ceux qui veulent encore rêver ensemble. Des sourires, des corps en mouvement, des bras qui se tendent pour attraper l’instant, et cette sensation unique : ici, tout est possible.

Le Caramentran brûle, et avec lui, on abandonne nos poids, nos hivers, nos fardeaux. Une lueur dans la nuit, un feu qui nous éclaire et nous rappelle que la fête est un acte de résistance. Libre, insoumis, joyeux.

Et l’année prochaine, on y sera encore !

PS : les photos sont copyrightées, si besoin, contactez moi, nicolas@coke.fr

Et les photos de l’année dernière https://nicolas-bermond.com/marseille/carnaval-de-la-plaine-2024-a-marseille-la-plaine-despoir

Nicolas

 

Bonne année 2025

Chers Vous, chères Îles, chers Archipéliens,

À l’heure d’un changement intense, chaque souffle est celui d’un monde en transformation. Nous sommes une communauté qui choisit la joie, l’amour et la beauté. Je ne me trompe pas ? Nous ne savons pas toujours ce que nous construisons mais chaque action, chaque lien tissé, chaque évènement, chaque lieu maximise nos chances de nous trouver, d’être plus heureux, d’être vivant et acteur dans ce monde qui changera encore plus demain. 

Nous avons décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé. Le véritable voyage ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. Il me semble que nous avons dépassé la logique de plus, c’est mieux. Plus est une quête sans fin, on peut juste finir par se perdre. Et peut être qu’avec moins on se trouve ? Il parait même qu’être heureux c’est gratuit !

Nous avons décidé d’aimer et d’être passionné parce que c’est aussi bon pour la santé. Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle. Les gens les plus heureux n’ont pas tout ce qu’il y a de mieux. Ils font juste de leur mieux avec tout ce qu’ils ont. Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne, alors qu’il réside dans la façon de la gravir.

J’ai décidé de surmonter les injonctions sociales pour vivre une vie plus authentique. Je crois que la force transformatrice des idées peut changer la perception du monde et ainsi modifier la réalité elle-même. L’écriture est une phase de solitude absolu, loin d’être un enfer, c’est une découverte du plus profond de soi.

En 2025, nous relançons la guinguette, à la fois réelle et virtuelle avec des #OpenKitchen et des apéros improvisés, nous recherchons d’ailleurs un bar ou un tiers-lieu où nous réunir. 

Love, enjoy, happy on va bien finir par y arriver. 

Nicolas

la guinguette Pirate Marseille
Carnaval de la Plaine Marseille 2024